Sinenhlanhla Ndlela : Fondatrice de Yococo

Nous avons tous, ou presque, d’incroyables souvenirs de notre enfance liés à la nourriture. Qu’il s’agisse d’un repas préféré, d’un en-cas ou même d’une friandise occasionnelle partagée avec quelqu’un que nous aimons, le fait de manger à nouveau cet aliment peut nous faire revivre ces moments. Nous ne sommes pas nombreux à pouvoir partager ces souvenirs culinaires et les émotions qu’ils suscitent avec le reste du monde. Sinenhlanhla Ndlela, fondatrice de Yococo, basé à Johannesburg, fait partie de ces personnes.

Ndlela, connue de tous sous le nom de « Sine », ne connaissait pratiquement rien des glaces lorsqu’elle a créé Yococo à l’âge de 23 ans. À l’époque, elle travaillait dans une maison de production et avait l’impression qu’elle devait faire autre chose de sa vie. Le problème, c’est qu’elle ne savait pas ce que c’était.

Parallèlement, Ndlela a commencé à supprimer les produits laitiers de son alimentation sur les conseils d’un professionnel de la santé. Elle s’est rendu compte que la crème glacée était la seule chose qui lui manquait. Tout en se demandant où elle pourrait se procurer des glaces sans produits laitiers, elle commença à réfléchir à la raison pour laquelle les glaces étaient si importantes pour elle.

« C’est à ce moment-là que j’ai réalisé que la glace avait joué un rôle important dans mon enfance et que je l’associais à l’amour et aux liens familiaux », dit-elle.

Comme les parents de Ndlela étaient encore adolescents à sa naissance, elle a été élevée en grande partie par sa grand-mère maternelle.

« Mais, à chaque fois que ma mère revenait de l’université, elle m’apportait des glaces », raconte la fondatrice de Yococo. « Cette expérience nous a beaucoup rapprochées et je me suis rendu compte que je voulais recréer ce sentiment pour d’autres personnes. »

Ndlela s’est également demandé comment les personnes ayant des problèmes ou des restrictions alimentaires faisaient lorsqu’elles voulaient manger de la glace et a décidé de lancer la fabrication de ses propres glaces.

À l’époque, elle ne savait pas du tout comment s’y prendre et s’est donc tournée vers Google pour faire des recherches.

« J’ai simplement tenté ma chance », dit-elle. « J’ai fait beaucoup de recherches et j’ai essayé des recettes. »

Les premières expériences de Ndlela en matière de glaces ont toutes été réalisées dans le premier appartement où elle a emménagé à l’âge adulte (qui a servi de locaux à Yococo jusqu’à l’année dernière) et ses voisins dans le complexe ont joué un rôle crucial dans le développement de Yococo.

« J'attendais devant l’ascenseur et, à chaque fois que celui-ci s’ouvrait, je demandais si quelqu’un voulait venir goûter mes glaces », raconte-t-elle. « Ils venaient et je leur remettais un questionnaire dans lequel ils nous disaient ce qu’ils aimaient et ce qu’ils n’aimaient pas. »

Après avoir mis au point quelques recettes, Ndlela a eu l’occasion de présenter Yococo à un marché alimentaire du dimanche et de vendre directement aux consommateurs pour la première fois. C’est ainsi que Yococo s’est étendu à quelques autres marchés et a commencé à faire des livraisons.

« Je veux que mes clients aient toujours l’impression de recevoir un cadeau ou quelque chose de spécial, même s’il s’agit d’une glace », dit-elle. « Google Maps est un outil essentiel pour effectuer ces livraisons tous les jours. »

Google Maps permet notamment à Ndlela de planifier ses itinéraires de livraison de la manière la plus efficace possible. En tant que cheffe d’une petite entreprise pressée par le temps et les ressources, cette efficacité est cruciale.

D'après Ndlela, l’équipe de Yococo et elle-même ont dû relever plusieurs défis tout au long de leur parcours. La COVID-19, notamment, a profondément modifié la dynamique de l’entreprise.

« Lorsque la COVID est arrivée, de nombreuses choses ont changé », dit-elle. « Nous avons dû nous séparer de certaines personnes pour diverses raisons et cela a été très difficile pour moi, car Yococo est composé de personnes très spéciales et on ne peut pas recruter n’importe qui pour occuper un poste vacant. »

L'entrepreneuse ajoute qu’elle a dû travailler dur pour trouver un équilibre entre son amour pour ce qu’elle fait et le quotidien de la gestion d’une entreprise et des objectifs commerciaux.

Mais, dit-elle, le projet Yococo a fait ressortir ce qu’il y a de meilleur en elle.

« D’habitude, je suis une personne introvertie, mais quand il s’agit de Yococo, c’est comme si quelqu’un d’autre sortait de moi », dit-elle. « C’est une sensation très agréable. Même quand c’est difficile, je sais toujours que je suis à ma place. »